le monde nu sur l’imaginaire
sans entendre
le son
Centre
à la craie comme un diamant
l’éraflure
comme en marge
se perdrait
en toute
excentricité
grouillante
alors que l’odeur
Sous sa robe
corde
basse qui est
un ciel
la masse contenue
de son corps
lente remontée
de feu
sous les pointes
et les velours
pistil hume
dans le vent
violence dans la ligne
les lignes
uppercut
de chaine à chaine
quand la terre dort
caïman en dessous
le fleuve
aigrette et pétale
se détache du temps
l’immobilité
s’envole
quand plie le cil
bat des dents
entre ventre et sourire
paix tapie
de long temps
sens
tend le sein sous le voile
la peau
de la grande ile
à un fil froissé
de la tempête
mon corps entier
par la main
comme la poudre
bleue
et un rivage
sur les yeux
la grande terre enveloppée
d’eau
la masse
du cou
à l’oeil
broie comme
alouette
se posant sur l’ile
Publication en avril 2018 d’un recueil de poésie aux éditions du petit véhicule –
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isolé par les fibres qu’elle ne voit pas
ne sent pas existant à l’insu
de la touffeur
la voix [acharnée-
ne sait plus comment vibrer – par quels pores
retrouver le chenal
sortir de la barrique
où elle dort
aborde
avorte
elle toujours borgne
le livre de la vie refermé
indolore
inodore
le flot de l’énergie
la porte
le tombeau cerclé
de fer
au caniveau
inondé
hors des bords
des solives
de la peau
En quoi quelque chose cherche
à prendre appui sur soi
hors de toute pensée
préexistant au vide
a dépassé de nombreux appuis
fait le grand saut entre soi et le monde
se jette en avant
détache l’attache en toute vitesse
l’ivresse la beauté nue
l’esprit immobile repousse
en arrière l’impulsion
projette le mot dans le mouvement
pour que naisse le poème en soi
A grands pas vers la mer
au dessus le ciel
noir
glissé dans l’eau calme
sombre de la baie
les bateaux à l’ancre
rauque le corps
balaye le fond
ramène le sable
les étoiles les sources
au point livide
attache le ciel à la scansion
A l’intérieur
du ventre le temps
gronde
une insistance
plus forte
que la respiration
gonfle la glotte
J’emprunte un chenal
où seul un bateau passe
laisse la fierté lente
pensive sur l’îlot
les voiles aux couleurs
la plus noire des peaux
où Je suis combustion
éclaire l’obscurité
toutes les luminosités
à en être sans étoile